Il y a quelques années j’ai fait la connaissance d’une jeune Cro-Magnon, Ayla. Plus d’une fois, j’ai eu envie de la rejoindre, vivre parmi les membres de sa caverne. Pourtant la vie n’y était guère facile, ils n’étaient pas à l’abris de mourir de froid ou de faim. Mais ils savaient vivre en communauté, le partage était naturel chez eux. Le chasseur nourrissait le tailleur de silex, en échange ce dernier lui fournissait les armes, qui lui permettait de ramener la viande et de protéger les membres de la caverne des animaux féroces. Si une femme n’avait plus assez de lait pour nourrir son enfant, ou si la mère de celui-ci était partie faire la cueillette d’herbes et de fruits, une autre lui donnait le sein. Ils vivaient en paix et en harmonie, même si parfois, il y avait quelques éléments perturbateurs.
Mais je l’avoue ce qui m’attirait le plus, c’était les fêtes de la Mères. Comme j’aurai aimé honorer la Mère avec Jondalar, son compagnon, qui sait si bien lui donner les plaisirs. Je sais ce que vous allez penser, que ce n’est pas bien de fantasmer sur le compagnon d’une autre. Mais chez Ayla,, la jalousie n’existe pas, du moins celui ou celle qui ressent ce sentiment fait tout pour que personne ne le sache, car ils seraient punis car :
« Partager le Don des plaisirs ne revient pas à aimer quelqu’un. C’est-ce qui donne les bébés, mais pas l’amour. L’amour peut rendre les plaisirs encore plus intenses, mais lorsqu’on aime quelqu’un, quelle différence cela peut-il bien faire si la personne en question s’accouple avec une autre ? Comment un accouplement, qui ne dure qu’un moment plus ou moins long, pourrait-il être plus important qu’un amour de toute une vie ? »
Cependant, il suffit que mon regard croise celui de mon pirate pour que le bel homme blond disparaisse. Il faut avouer que cet aventurier des mers est aussi doué que cet homme des cavernes.
Mais il m’est impossible de rester de marbre lorsqu’elle me raconte certains épisodes de sa vie intime comme celui-là :
« Il la prit dans ses bras avec passion, baisa sa bouche, son cou puis son corps avec ardeur. Elle était tout aussi pleine de désir, aussi ardente, et éprouvait un besoin presque désespéré de sentir son corps. Il l’embrassa de nouveau, lentement, explora sa bouche avec sa langue, puis son cou, se pencha sur l’un de ses seins, en prit le bout dans sa bouche. Des vagues de plaisir parcoururent Ayla; Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas trouvé le temps de jouir du Don des plaisirs fait par la Mère.
Il suça le mamelon, puis l’autre, lui caressa les seins. Elle éprouvait des sensations jusqu’au tréfonds d’elle-même, à l’endroit qui brûlait d’envie de lui. Il posa la main sur son ventre et le caressa doucement. Il avait une certaine mollesse qu’il aimait, une légère rondeur qui la rendait plus féminine. Quand il posa la main sur la toison de son pubis, puis passa un doigt dans le haut de la fente et commença un lent mouvement circulaire, elle eut l’impression de fondre dans un océan de plaisir. Lorsqu’il atteignit l’endroit le plus sensible, des frissons la parcoururent, elle gémit et cambra le dos. »
Je sens un souffle dans mon cou, c’est mon pirate qui lit au-dessus de mon épaule.
Un grand sourire illumine son visage, et me dit :
Tu me rassures, j’ai eu peur que ce livre ne parle que de grottes préhistoriques et de peintures de bisons et autres animaux.
Je serais ravi que tu m’en dise un peu plus sur ce Don des plaisirs.
Je vais laissé Jean M.AUEL t’en dire davantage, mais c’est avec un grand bonheur que je mettrais en pratique sa théorie
Les Enfants de la Terre (en anglais : Earth's Children) est une série romanesque en six volumes de Jean M. Auel, qui met en scène la vie quotidienne des êtres humains durant la Préhistoire. Elle a été publiée entre 1980 et 2011.
L'action se déroule sur le continent européen, 30 000 ans avant notre ère, au cours de la dernière période glaciaire. L’Homo sapiens cohabite avec l'homme de Néandertal et la fiction est donc une contraction entre la fin du Moustérien, l'Aurignacien et le début du Gravettien. Elle met en scène Ayla, une jeune Homo sapiens élevée par des néandertaliens, qui fait preuve à la fois d'ingéniosité, de tolérance et de soif de vivre.
Dans Les Enfants de la Terre, les sociétés Homo sapiens sont presque totalement matriarcales. La notion de paternité y est inconnue, les enfants ont une mère et un « homme du foyer » (le compagnon de leur mère). La religion est le culte de la Mère (Doni dans le roman), et les valeurs de tolérance, en particulier envers l'étranger, y sont prônées. La guerre est inconnue.
Il existe des transgressions de ces valeurs (plutôt de l'ordre de la délinquance), surtout de la part d'individus de sexe masculin, ce qui renforce l'atmosphère de féminisme émanant de cet ouvrage.
La société néandertalienne y est décrite comme patriarcale, rigide (ce qui aurait provoqué leur disparition par la suite), mais jamais de façon systématiquement négative : l'héroïne Ayla les défend tout au long de l'histoire (face au « racisme » de certains de ses congénères), bien qu'ils l'aient bannie, et que l'un d'entre eux l'ait violée.