le rouge et noir

le rouge et noir

LE BELEM

LE BELEM

samedi 16 août 2014

Généreux Cap vert

Petit Pays tu m'attirais comme aucun autre pays ne l'a fait, ni même une région de mon propre pays et pourtant ceux qui me connaissent savent que l'Euskadi et la Bretagne sont chères à mon coeur.
Je suis venue à ta rencontre, et dés que j'ai mis un pied sur le tarmac de l'aéroport Césaria Evora, je me suis sentie chez moi. A aucun moment, je n'ai eu cette angoisse qui parfois arrive quand je pars à l'aventure, à me demander « mais que fais tu ici ? »


Petit pays tu m'as accueilli, comme je ne l'ai jamais été et tu me manques terriblement. Cela fait que quelques jours que je suis chez moi, dans ma maison, que j'ai eu ce besoin de fuir, d'aller m'assoir au bord de la Seine, sentir le vent dans mes cheveux, fermer les yeux et me revoir sur la plage de Mindelo. La Seine est trop calme pour m'imaginer sur celle de San Pedro. Les 24 premières heures de mon retour à Paris, je les ai passées chez des amis Haïtiens, chez eux, c'est un peu comme chez toi, il y a toujours de la musique mais surtout cet Amour, envers l'être humain.

Petit pays, je me sentais chez moi sur tes îles et ici comme une étrangère. Je pensais déjà partir de la région parisienne, mais depuis que je te connais, c'est devenu une certitude. Cette indifférence devient invivable. Pourtant ici, il ne manque rien, c'est peut-être là qu'est le problème. Mes concitoyens sont toujours en train de se plaindre et pourtant ils ont tout ce qu'il faut pour vivre, mais ils veulent toujours plus, de ces choses qui ne sont pas indispensables pour vivre. Nous sommes devenus esclaves de cette société de consommation. Esclaves des temps modernes, sans chaines, mais endoctrinés, pour nous faire consommer encore plus et nous faire croire qu'il n'y a pas d'autre style de vie.

Petit pays, je suis fatiguée de me battre ici, contre les moulins à vent de Don Quichotte. Si j'avais le courage, je chercherais comment faire pour venir vivre chez toi, et te donner tout cet amour qui est en moi et qui ne demande qu'a s'extérioriser. Je suis certaine que toi, petit pays, tu l'accepterais et que tu saurais me dire, comment le donner pour aider, ceux qui vivent chez toi et qui t'aime même s'ils ont cette nostalgie qui les caractérise, s'ils rêvent de partir, ils t'aiment.


Petit pays, certains dise que chez toi, on s'ennuie. A Paris, il n'y a pas de place pour l'ennui. En vérité l'ennui existe-t-il vraiment ? Est-ce que ce n'est pas tout simplement que nous ne savons plus apprécier de ne rien faire, de ne penser à rien... De considérer que c'est une perte de temps... C'est pourtant si agréable de s'assoir, comme moi en ce moment, au bord de l'eau, à l'ombre d'un arbre, d'un mur, et ne rien faire, de prendre le temps d'échanger avec le passant, de tresser les nattes des petites filles,  ou lorsque l'inspiration arrive jeter quelques lignes sur un cahier, sans penser à ce que sera demain...