le rouge et noir

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LE BELEM

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jeudi 22 août 2013

Ondines au Cap Vert

Un soir d'octobre, les ondines et les sirènes
m'avaient donné rendez-vous à l'étang de Saint-Mâlo de Beignon, afin d'y être tranquilles. A l'étang bleu, les humains avaient organisés un spectacle de chevaliers et nous avions ressenti que Viviane avait besoin d'un peu de repos après les festivités de ce week-end. De plus nous avions su que Dame Enora, serait près de cet étang afin d'y raconter ses histoires.

Nous nous sommes confortablement installées, les unes sur les feuilles des nymphéas, les autres sur la rive, mais toujours bien cachée du regard des humains et nous avons profité des contes de Dame Enora. Lorsque celle-ci a laissé ses fans s'enfermer et se blottir dans leurs lits, certains ne sont plus très rassurés après avoir écouté ses narrations. Ce qui nous a permis de prendre possession de l'étang et d'y faire les « folles » au risque de provoquer , une catastrophe naturelle comme il est dit dans votre monde. Certain vous diront que cette nuit là, il y a eu de l'orage.

Puis nous nous sommes reposées sur une des rives où se trouvait une « auberge » qui avait pour nom « Le Cap Vert ». Si je n'avais pas eu cette idée, de mettre le Belem dans le sillage du Poséidon pour une destination inconnue, j'aurais hissé les amarres pour atteindre cet archipel. Je n'étais pas la seule à rêver d'aventures. Pisinoé, tout en donnant de grand coup de queue pour éloigner les moustiques s'exclame : Au lever du jour, je prends la route pour le Cap Vert, qui se joint à moi ? Hormis, les plus jeunes, dont l'âge ne pouvait leur permettre de faire un tel voyage, elles ont toutes dit « moi ». Puis, j'ai senti  des regards en point d'interrogation, car je n'avais pas donné de réponse. A force de vivre parmi vous, j'en oublie que je suis l'une d'elles et que je n'ai besoin, ni d'oiseau de fer, ni de navires pour voyager, qu'il me suffit d'enfiler ma peau de phoque et d'atteindre les grands fonds.

Durant, une semaine, nous avons pu admirer de magnifiques paysages et faire la connaissance des habitants des fonds marin de ce pays. Mes compagnons de voyage étaient ravis. Mais au fond de moi, il y avait une certaine mélancolie, de ne pouvoir partir à la découverte de cette terre de métissage raciale et culturelle d'une grande richesse. Mes cousines ne comprenaient pas, elles ont peur des humains. J'ai la chance d'avoir une marraine, qui est toujours là, prête à intervenir, lorsque j'ai besoin d'elle. Elle m'invite à la suivre, dans une petite crique, dans une sorte de grotte, m'attende des vêtements et ma peau y sera bien cachée.

Première chose à faire, dans un lieu inconnu, trouver l'office du tourisme où quelque chose qui s'y apparente, pour trouver la randonnée idéale, qui me permettra d'aller à la rencontre de la population de la faune et la flore locale. Puis se procurer, le matériel minimum comme un sac à dos, de la crème solaire, une casquette, des lunettes de soleil, un vêtement de pluie,de l'eau. Me voilà parée pour rejoindre mes nouveaux compagnons de voyage, et notre guide, qui est plutôt bel homme.

Après deux jours d'escapades, j'ai remercié mon guide et je suis repartie la tête plein de merveilleux souvenirs, vers la crique. Mais avant de rejoindre les fonds marins, j'ai voulu profiter encore quelques instants de ce bonheur terrestre, les pieds dans l'eau. Au bout de cinq minutes, je n'y étais plus seule. Il n'a pas fallu, plus de temps à mon beau guide, pour laisser son costume de professionnel et enfiler un maillot de bain, pour faire un plongeon. Il s'est assis près de moi, en me demandant si mon hôtel était loin, en me précisant qu'un maillot de bain était plus adapté, pour apprécier une baignade. Il se proposait de m'y accompagner, afin que nous puissions profiter ensemble des bienfaits de l'eau.


Comment lui dire que mes hôtes vivent au fond de l'eau ? Dans ces moments là, il est beaucoup plus simple d'être moussaillonne sur un trois-mâts, que de voyager avec des ondines, décidément ce bateau me manque. A cet instant, un doux son atteint mes oreilles, celui d'une corne de brume, mon regard se dirige vers une magnifique goélette, avec pavillon français, au doux nom de : "La rosée du matin". Mon visage a dû s'éclairer d'un de mes plus sourires, auquel, il n'a pas hésité de répondre. Je lui ai pris la main, et nous avons embarqué afin d'être seuls au milieu de l'océan.

Après nos jeux aquatiques, nous avons confiés nos corps fatigués au soleil. Bercés par le clapotis, nous nous sommes reposés sur le pont. Avec la complicité de la houle, qui faisait légèrement tanguer la goélette, je me suis retrouvée tout contre lui. Le contact de sa peau sur la mienne, son odeur mélangée avec celle des embruns, il n'en fallait pas plus pour réveillé ces petits papillons qui sommeillent dans chacun d'entre nous et qui ne demandent qu'à faire battre leurs petites ailes. Une envie irrésistible m'a pris d'avoir ce petit goût salé, que lui avait laissé l'eau de l'océan, sur le bout de mes lèvres. Il a ouvert les yeux, en souriant, m'a attiré encore plus près de lui. Ainsi, j'ai pu à ma guise, déguster une délicieuse glace à la vanille avec un discret parfum de caramel salé.



La rosée du matin en rouge et noire.

1 commentaire:

  1. De mon côté je suis harcelé par les Trolls qui me jouent des tours pendables. Je suis allé au commissariat de ma ville porter plainte et savez-vous ce qu'ils osé faire pour m'en débarrasser ? Cellule de dégrisement, je suis sorti de ce matin, je vais essayer la gendarmerie...

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