Dame Viviane, commençait à s'ennuyer
dans son château de Comper, même Merlin n'arrivait pas à lui
rendre son si beau sourire. Il faut avouer que nous avions du mal, à
quitter ces îles du Cap Vert. Mais dés que nous avons appris la
mélancolie de notre amie, nous n'avons pas hésité à rejoindre les
côtes Bretonnes.
La fée Viviane |
Qu'il est bon de se retrouver, chez
soi, et reprendre nos jeux aquatiques. Nos rires ont attirés Viviane
qui de son balcon, nous a aperçu et nous a rejoint. Nous étions
heureuses, de la voir si rayonnante.
Sur la rive, un beau pirate, se
reposait, je ne me souvenais pas de l'avoir déjà croisé. Curieuse,
j'allais m'approcher de lui, lorsque Viviane, une main sur mon épaule
me dit : « Tu vas l'effrayer, s'il te voit trop près. Seuls
les animaux arrivent à l'approcher. Cela fait des mois que je lui
accorde l'hospitalité, et je ne communique avec lui qu'avec
l'intermédiaire de Merlin. Je ne sais ce qu'il a vécu comme
épreuves, mais il a une peur terrible de la gente féminine, même
avec une peau de phoque. »
Il me fallait trouver un moyen de
l'approcher. J'ai demandé de l'aide à la fée des animaux, et voilà
comment une selkie se transforme, en joli petit roitelet huppé. En
quelque battement d'ailes, je suis arrivée près du beau pirate. Je
me suis posée et en sautillant, je suis arrivée à atteindre son
épaule.
Tout en douceur, je lui ai picoré le
cou, il se laissait faire, et souriait, perdu dans ses pensées. Il
ne m'en fallait pas plus, pour m'inviter à continuer mon exploration
en toute innocence.
Il avait ouvert les yeux, et regardait
le petit oiseau que j'étais avec plein de tendresse. Si seulement,
il pouvait me regarder ainsi avec mon apparence réelle.
Puis j'ai eu un moment de frayeur,
lorsque j'ai vu sa grosse main s'approcher de moi, c'est
impressionnant comme tout paraît gigantesque lorsqu'on fait plus que
quelques centimètres.
Il m'a pris délicatement dans sa main, et
avec son doigt, il me caressait et posa un doux baiser sur le dessus
de ma tête.
Puis son regard se plongea dans le
mien, et j'avais l'impression qu'il ne me regardait plus comme un
oiseau... Il lorsqu'il me pris dans ses bras et m'embrassa, j'ai
compris que son baiser, avait annuler l'enchantement de la fée des
animaux et que j'étais redevenu une moussaillonne, jusqu'à ce que
je décide de revêtir ma peau de phoque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire